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Plus-value

a.    Lien avec la première phase

Lors de la première phase de COSYS-Med, les actions entreprises ont permis d’établir des liens solides entre les différents partenaires Nord (MIO et MARBEC) et Sud (CBS, FSB et INAT) sur une problématique nouvelle pour l’IRD dans cette région. La logique proposée reposait sur une approche « projet » autour de trois axes thématiques, recherche, formation et transfert, l’axe recherche étant lui-même sub-divisé en quatre work-packages (Mesurer, Evaluer, Expliquer/Prévoir et Remédier). La première phase a permis de créer un consortium de chercheurs capables de proposer et de mettre en place des projets pluridisciplinaires avec l’appui de bailleurs nationaux et internationaux avec un réel dynamisme (21 projets soumis, 47 co-puplications liste au 1er juin 2018, voir Bilan LMI COSYS-Med).

L’objectif principal de la deuxième phase est de valoriser l’expérience acquise dans la première phase pour aider à la mise en place en Tunisie d’un centre de référence en environnement marin. Pour ce faire, le cadre partenarial s’est ouvert à d’autres instituts spécialisés dans les sciences marines (INSTM), dans l’analyse fine des contaminants chimiques (INRAP et HSM) mais également dans la modélisation (IPEIT). Les activités du LMI ont été regroupées autour de quatre objectifs qui visent à permettre de mieux comprendre les interactions entre contaminants et les écosystèmes marins, tout en proposant d’une part des outils d’aide à la décision et de remédiation pour les gestionnaires et d’autre part un renforcement des capacités afin que le centre de référence dispose des compétences nécessaires pour assurer une visibilité régionale et internationale.

b. Résultats attendus de cette deuxième phase

D’un point de vue institutionnel, le produit attendu est la création du CREM en Tunisie, centre qui sera crée selon le cadre juridique et administratif actuellement en cours dans le pays.

L’arrivée de quatre nouveaux partenaires (trois Sud et deux Nord) témoigne du dynamisme partenarial du LMI dans une logique d’ouverture et de complémentarité afin de mettre à disposition du CREM les compétences pluridisciplinaires nécessaires dans les domaines des sciences marines, de la biotechnologie marine, de la modélisation et de l’analyse physico-chimique. Les partenaires Nord offrent une réelle complémentarité d’expertise dans ces disciplines ce qui facilitera les échanges et le transfert de compétences. L’implication forte des partenaires du LMI dans l’Action Transverse Pollution Contaminants de MISTRALS est également un élément positif pour atteindre ces objectifs.

Le dynamisme observé lors de la première phase en terme production de connaissances scientifiques va se renforcer avec l’arrivée de nouveaux partenaires sur des problématiques peu abordées jusqu’à présent comme par exemple les apports continentaux des contaminants via les cours d’eau (projet de recherche porté par HSM et INSTM). De même, l’étude de la circulation hydrodynamique, indispensable à une bonne compréhension de la dynamique des contaminants, sera favorisée par l’arrivée de nouveaux partenaires (INSTM et IPEIT) et permettra de mieux appréhender les interactions entre contaminants et écosystèmes. La bioremédiation des sites contaminés avec l’appui des biotechnologies pourra s’orienter vers une valorisation des déchets miniers issus de l’industrie du phosphate, déchets qui sont riches en métaux dont l’exploitation peut être envisagée (projet INRAP-CBS-Groupe Chimique de Tunisie). Enfin la campagne MERITE HIPPOCAMPE planifiée en 2019 sur le navire océanographique ANTEA va permettre un regard croisé, entre rive sud et rive nord de la Méditerranée, des niveaux de contamination mais également des possibles voies d’entrée de ces contaminants au sein du réseau trophique.

La valorisation scientifique de la phase 1 va se renforcer via l’émergence de nouvelles thématiques de recherche favorisée par l’élargissement du champ partenarial. Un effort sera consenti pour valoriser d’avantage les travaux de recherche fondamentale vers les domaines appliqués avec l’appui des structures des instituts partenaires Nord et Sud notamment dans le secteur de la biotechnologie et de l’océanographie opérationnelle.

Le renforcement des capacités, initié lors de la première phase, va se poursuivre en phase 2 du LMI. Une attention particulière sera portée au transfert et aux échanges de compétences afin que le CREM dispose de plateformes performantes, et de chercheurs et techniciens compétents et reconnus.